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Union Nationale de la Facture Instrumentale

LES CORNEMUSES

La Musette

 

musette

La Musette

(de nos jours : « musette de cour », ou « musette baroque »)

 

Appartenant à la branche « savante » des cornemuses, la musette française apparaît dans l’illustration et les livres à la fin du XVIe siècle, autrement dit à la fin de la Renaissance. L’instrument, qui est utilisé dans la haute société, se distingue des cornemuses populaires par une facture raffinée et une organologie sophistiquée : la perce cylindrique du hautbois lui confère un son doux au timbre chaleureux ; son bourdon, contenu dans un cylindre où les perces font des allers-retour grâce à de nombreux forages parallèles qui communiquent entre eux aux extrémités, est un véritable chef-d’œuvre de tournage. Le son est donné par plusieurs anches doubles de tailles variées. Des taquets coulissants, appelés « Layettes », permettent l'ouverture, la fermeture et l'accordage de chaque bourdon.

Par ailleurs, le hautbois possède des clefs qui permettent d’obtenir les notes altérées, une première dans l’évolution de l’organologie des instruments à vent, les clefs étant jusqu’alors cantonnées à l’obturation des trous hors de portée des doigts de l’instrumentiste. Au fil du temps, elles seront de plus en plus nombreuses sur la musette, remplaçant des doubles trous qui ne subsisteront plus qu’en bas de l’échelle.

Enfin, dernier raffinement, l’alimentation en air de la poche se fait à l'aide d'un petit soufflet d’orgue porté à la taille de l’instrumentiste.

«" Méthode de la Musette" , Jacques Hotteterre, 1738 " Méthode de la Musette ", Jacques Hotteterre, 1738.

 

« Méthode de la Musette », Jacques Hotteterre, 1738.

 

 

Gaspard de Gueidan en joueur de musette de cour

Gaspard de Gueidan en joueur de musette de cour, Hyacinthe Rigaud (1738), Musée Granet, Aix en Provence.